Si je vous dis :
 Être pris aux tripes par une ambition.

En oublier de manger ou de dormir.
Y consacrer tout son temps libre. 
Y penser quand vous n'avez pas le temps de vous y consacrer.

ça fait écho en vous ? 

Pour ma part, depuis toujours, il s'agit de l'écriture.

Souvent, je me pose la question de savoir pourquoi j'écris.
La réponse est simple à présent : j'en ai besoin.

Comment je le sais ? Parce que je le sens. Parce que je le vis. C'est aussi simple que ça. 

De nombreuses années j'ai écrit dans l'ombre, surtout celle de ma chambre. Comme la plupart des jeunes filles j'ai tenu un journal intime, comme ma mère avant moi. Je couchais de cette façon mes tourments, mes espoirs, mes secrets. Tout ce que je n'arrivais pas à formuler (souvent, par pudeur), je devais l'écrire. Et c'est encore le cas aujourd'hui, à chaque remise en question ou grande étape de ma vie.

Quand certains partent courir pour se vider la tête et se libérer de leur colère, je me munis de l'un de mes stylos - ça peut parfois prendre une dizaine de minutes le temps que je me décide lequel prendre dans ma somptueuse collection 🙄 - et je noircis des pages. Il n'y a pas de règle, en écriture : je peux gribouiller quelques lignes et être satisfaite, comme je peux noircir des pages en à peine 30 minutes.

La voici ma thérapie. J'écris. Que ce soit des textes qui interpellent, des poésies ou des nouvelles. Peu importe. J'écris. Je lis souvent des articles qui évoquent la fameuse panne, ici d'inspiration. Je dois bien avouer que je ne dois pas m'en plaindre, elle me laisse tranquille. Il faut dire, j'ai de la matière puisque j'écris sur tout. Je ne suis cantonnée à aucun style en particulier, à part au mien. Je puise dans tout ce que peut offrir mon quotidien pour la création de mes histoires et quand je veux le fuir, je me crée un monde de fantasy (light, je précise).
 
Rapidement, je me suis faite la promesse d'écrire un roman. Ce que je suis à ce jour en train de réaliser. Souvent, la vie a essayé de m'éloigner de cette ambition. Mais elle a toujours su me rattraper. Pour mon plus grand bonheur. 

Et si je ne suis jamais publiée ? J'aurai vécu pour ma passion, à défaut d'en vivre. J'aurai essayé de la transmettre, de la faire lire. 

Alors, pourquoi ne pas continuer à écrire dans l'ombre ? Je pourrais en effet très bien le faire et continuer d'écrire pour moi seule mais... d'une part, mon souhait est de transporter, de toucher, de faire oublier parfois la réalité et la notion du temps à travers mes textes. J'y suis parvenue, quelques fois. Quel bonheur que de ressentir telle satisfaction. C'est de cela que découle mon envie de "m'exposer". D'autre part, quoi de mieux pour évoluer que de recevoir des retours, positifs comme négatifs ? 
 

L'écriture, ce volcan d'émotions. 
Trop souvent, on croit qu'elle est éteinte. Détrompez-vous, elle sommeille. Dans les profondeurs, le réservoir d'idées fonctionne à plein régime, invisible. Les cheminées permettent à certaines d'entre elles de s'échapper jusqu'à la surface. Chanceux sont ceux qui sauront les attraper au vol et les retenir. Rapidité et rigueur sont de mise pour les capturer avant qu'elles ne partent en fumée. Il y aura très certainement des coulées de larmes mais aussi, et surtout, des éruptions de joies. 

               Et vous, qu'est-ce qui vous anime ?